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Gallica
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sdružení vysokoškolských učitelů francouzštiny v České republice
association des enseignants universitaires de français en République tchèque

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Asociace Gallica je nevýdělečná organizace sdružující vysokoškolské vyučující francouzštiny působící na českých univerzitách, ať už v oblasti jazykovědy, literatury, didaktiky či překladatelství.

Asociace byla založena v roce 2000 a reprezentuje všech 11 vysokoškolských center, jež v současné době školí budoucí vyučující francouzštiny na základních a středních školách a univerzitách, a dále překladatele, tlumočníky a budoucí vědce.

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Gallica est une association à but non lucratif regroupant les enseignants de français qui travaillent dans les universités tchèques dans le domaine de la linguistique, littérature, didactique ou de la traductologie

Fondée en 2000, l'Association représente les 11 centres universitaires qui forment actuellement les futurs enseignants de français, ainsi que les traducteurs, les interprètes et les futurs chercheurs.

 

Éloge du « politiquement correct »

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Appel à communication

Colloque international - Éloge du « politiquement correct ».
Pour une réévaluation d’un discours de modération contemporain /// Ancien Collège, Montauban, 3-5 juillet 2024

sous le patronage de

l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Montauban

Apparu aux États-Unis dans les années 1970 et vulgarisé en français une vingtaine d’années plus tard, le terme « politiquement correct » s’avère profondément ambigu à travers ses enjeux linguistiques, sociaux et politiques.

Dans l’espace anglo-saxon et nord-américain, ce terme désigne essentiellement les formes de discours destinées à lutter contre les discriminations affectant les minorités et les groupes marginalisés. De telles discriminations recouvrent un large spectre englobant le racisme, le sexisme, l’homophobie et des modes d’exclusion plus spécifiques, comme celle liée au handicap. À la fois façon de penser et projet linguistique, le politiquement correct (correct suggérant une idée de conformité éthique, mais aussi de bienséance) présuppose qu’une action volontariste sur la langue peut modifier les comportements dans le sens d’une reconnaissance des différences, d’une valorisation de l’autre et d’une meilleure harmonie sociale (Larrazet, 2010). Concrètement, il se traduit par la mise en place d’une langue non-discriminante fondée sur des procédures de renomination lexicale positivante, de recatégorisation sémantique ou de neutralisation syntaxique (cas des articles ou des pronoms personnels avec l’écriture inclusive). D’un point de vue communicationnel, cette transformation de la langue privilégie la relation (dans l’acception de Watzlawick et al., 1972), vu qu’il s’agit d’estomper le potentiel menaçant des discours et de ménager les faces du public discriminé suivant une visée d’intégration.

Cependant, et particulièrement en France, le politiquement correct a suscité de nombreuses critiques. Sur le plan linguistique, on lui a reproché d’instaurer un nouveau conformisme langagier, invariablement valorisant, composé de stéréotypes, de lieux communs et de formulations euphémisantes. C’est pourquoi sa nouvelle phraséologie conventionnelle a pu faire douter de sa sincérité, d’autant plus qu’en agissant sur les mots, il ne remédie pas forcément aux maux qu’il se propose de combattre. Sur le plan idéologique, par son « hygiène verbale radicale » (Cameron, 1995 : 8), le politiquement correct a été vu comme un instrument de contrôle sur la pensée, destiné à influencer – voire manipuler – l’opinion publique. Dans cette optique, on a tour à tour critiqué son « totalitarisme » (Volkoff, 2001 : 11), son « hégémonisme culturel » (Allan & Burridge, 2006 : 127) ou sa « tyrannie de l’opinion » (Delporte, 2009 : 299), sans parler de ses effets souvent contre-productifs, à l’opposé de ses objectifs consensuels : « On égare le citoyen vers des attitudes d’autocensure, d’inhibition, on verrouille le blocus social » (Mercury, 2001 : 134). Comme le note Krieg-Planque (2021), cette perception négative du politiquement correct est si forte que les locuteurs évitent fréquemment de le prendre en charge pour qualifier leurs discours, l’attribuant aux propos d’autrui qu’ils dénoncent. À ces problèmes s’ajoute le fait que le politiquement correct pâtit parfois d’une extension difficilement contrôlable hors de la sphère stricte de la discrimination sociale, ce qui en dilue la portée conceptuelle. C’est ainsi qu’il s’est vu étendu aux domaines les plus variés : sport, droit, culture, etc., comme en témoignent les ouvrages de Volkoff (2001) ou de Merle (2011). En cela, il tend à se confondre avec la langue de bois ou avec les processus généraux de l’euphémisation du langage.

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Montauban_Appel 2024_ 15_octobre (1).docx
Typ souboru: DOCX dokument, Velikost: 29,8 kB
Datum vložení: 7. 12. 2023 7:23
Datum poslední aktualizace: 7. 12. 2023 7:27

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